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Vomir la "trostlose Ungefähr"!
Vomir la "trostlose Ungefähr"!
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11 octobre 2008

Il ne faut pas toucher aux idoles, la dorure en reste aux mains [ Flaubert ]

Je crois Marquise des anges que tel le sage africain qui assis au pied du baobab ne voit pas le lion surgir de la savane, vous vous êtes égaré dans les ramifications complexes de votre arbre de la métaphysique, suspendu à ses « branches » et le souffle haletant , vous nous faites part d’une vérité indéniable, sa factualité non nécessaire ne nous permettant pas de la remettre en cause. L’automne approchant vous vous sentez obligé de parsemer de quelques feuillets jaunis la pauvreté de son tronc, l’individualisme triomphe qu’il en soit ainsi, les voix de Kirkegaard sont impénétrables et puisqu’il est votre berger vous semblez tendre la joue à celui qui vous bat, seriez vous donc son fils? Certaines choses distinctes demandent à le rester afin de ne pas laisser s’immiscer le chaos: Abréviateur , ou philologue ( Nietzsche l’a été avant vous) vous faîtes mentir Saint Jean, c’est donc qu’il vous reste assez d’esprit pour vous hasardez dans de brèves désertions du sacro saint dogmatisme,Bakounine priez pour lui pauvre pêcheur!

Ne contrarions pas la grande œuvre de Dieu, ses desseins nous échappent, et même si au 7éme jour, il décida de ruiner son empire par les plaies purulentes de l’anarchisme, si aptes aux débordements assertoriques et qui à l’instar d’une « mathésis universalis » qui voulait théoriser la théorie , se complait tel un félin gémissant naïvement une pelote d’inepties entre les griffes, dans l‘idéal idéalisé. En bons fidèles que nous sommes , flagellons nous pour ces malheureux qui oseraient s’attaquer à cet « ordre du monde »! Ainsi nul besoin de gril l’enfer c’est la société, si bien que la vicieuse est contre nous, et qu’en pauvres pêcheurs soumis à un talion immuable nous nous sentons obligés de nous construire en opposition systématique à elle . Nous ne pouvons tolérer que les constructions fondées sur l’antithèse d’un référent normatif, qu’il soit familial ou politique autorise l’établissement et la constitution d’une identité propre. Ainsi l’Homme s’affranchissant de la Nature en un combat douteux, se constitue certes en temps qu’homme mais non en temps qu’individu. Par là , nous n’entendons pas établir une rhétorique fondée sur le passage de l’universel au particulier pour essayer de saper les fondements de l’autorité « divine » d’Angély. Nous ne désirons qu’établir l’évidence: l’identité d’un individu ne se fonde que par l’action personnelle et non par l’opposition systématique aux incarnations successives des structures de l’autorité. Ainsi tout homme à tué son père, à part vous Angély, mais il ne peut être appréhender qu’en temps qu’individualité remarquable que lorsque consciente de ses actes, cette même individualité s‘institue unique référent ontologique .En définitive cette individualité remarquable naît dans l’appréhension d’une notion fondamentale de toute existence: je n’existe que si j’affranchis mon jugement de référents contradictoires fondateur tout en demeurant conscient que je suis une cheville ouvrière d’une assemblée commune constituant l’espace sociétaire dont je participe indirectement à l’ élaboration. En d’autres mots Angély vous ne parlez ni de l’homme ni de la société mais d’une synagogue où les hommes ne sont que les fidèles d’une église politique, où les hommes se déchirent béats devant de nouvelles idoles. Parlez comme vous le faites de l’homme ou de la société ne fait que dresser de nouveaux autels, des Veaux d’Or qu’un Moise nietzschéen pourfendrait par la puissance sa réflexion. Si bien que votre génie se retrouve tel le confesseur devant la concupiscence, c’est à dire irrésistiblement attiré par des concepts sur lesquels il jette habituellement l’oprobe au point d’en finir tout essoufflé.

Par conséquent n’ayons pas peur des mots, brûlons les draperies de soie de ces cathédrales anarchistes ou vous faites brûler la myrrhe et l’encens prétendant avoir donné naissance au divin enfant pour revenir à une nudité plus apte à notre réflexion. Vous affranchissez l’Homme de la société c’est votre droit, à terme je crois même que vous voulez la supprimer, c’est également votre droit, mais vous ne concevez ces deux notions qu’en vertu d’idéaux galvaudés illustrant parfaitement l‘idéalisme de votre dialectique. En effet, homme, société ce sont là vous dieux, et en bon dogmatique vous voulez préservez cet ordre nécessaire, si bien que l‘homme voulant défier la société, se trouve enchaîné à un roc institutionnel,tout en se faisant dévorer le foi par les aigles de la loi.De ce fait se pavanant dans le costume d'entité fondatrice de toute  référentiel anthropique, l‘Homme et la société deviennent les fondements même de toute pensée. Tout cela est vrai, enfin selon les valeurs prônées par vos théosophismes politiques. Nous dirons que dans cette notion de combat permanent et d’opposition systématique vous instituez l’homme et la société comme seuls et ultimes et référents "théocratiques" de toute structure réflexive : ce ne sont là que des Dieux, ils ne leur manquent que la foudre pour qu’on leur érige des statues aux portes de la ville, enfin me direz vous nous connaissons nous aussi des philanthropes et des républicains. Au total vous muez des structures communes en principes constitués fondamentaux qui deviennent de ce fait de nouvelles idoles. Mais le vrai est ailleurs, la société n’étant en définitive que la somme des actions de ces individualités remarquables et ces dernières n’ont qu’un rapport indirect aux monde, l’individu membre d’une société qu’il constitue n’est pas déterminée par elle cela va de soit, mais n’envisage pas son rapport au monde en fonction de celle-ci, que lui importe de savoir ou va le monde s’il ne sait ou il va lui-même. Il en va de même pour la société dont le fondement n’est que théorique, elle n’est qu’un espace d’échanges et de communications entre des individualités remarquables qui fondent indirectement des repères institutionnels que nous ne faisons qu ‘idéaliser, si bien qu’émerge une fonction d’ordre nécessaire que nous établissons par rapport à cette société, ce qui sous-jacent à votre notion d’ "homme public". Nous ne sommes que des esprits crédules ( théorie des 3âges de Comte, pour reprendre vos chers positivistes)  qui ayant besoin de Dieu, brûlent les idoles pour en adorer de nouvelles, Dieu n’est pas mort nous l’avons tué pour en trouver un autre que l’on nomme Homme ou société. La liberté nous fait peur, nous nous asservissons pour ne pas avoir à la supporter, et alors que la logique serait de s’affranchir de toutes contraintes et de tout «  ordre nécessaire » les penseurs les plus téméraires, dont vous faites partie cher ami ne nous propose que de nous en affranchir , ce qui motive la perfection de notre adoration. Osons affirmer qu’il nous faut l’accepter, mais ne pas l’odorer. Les maux et les débats qui motivent les sujets de cet espace d’échange depuis sa fondation ne trouve leur origine que dans notre sacralisation d’objets philosophiques qu’il nous suffit de relativiser, si bien que je vous laisserez sur les mots d’Alain, pour qui « Vouloir que Dieu soit la société, c’est une idée de sauvage, la société n’est qu’un moyen! ».Moyen, fin et utilité tout est relatif , sauf dans nos conceptions premières concernant notre environnement fondateur. L’homme est un dieu puisqu’on refuse de juger objectivement notre action, la société en est un autre puisqu’il nous faut nous trouver une justification aux haines viscérales qui nous motivent: l’univers ne pouvant exister sans fanatisme, les hommes ne se mirent-ils pas à « perpétrer »des révolutions lorsque le procès des dieux était instruit par ces philosophes peu éclairés malgré toutes leurs lumières? Il nous est préférable de vouloir achever l’institution plutôt que d’haîr le genre humain, il nous est préférable de pleurer la mort d‘un enfant ou de  se gargariser de la beauté de la vie plutôt que de prouver son absurdité , les dieux sont ceux qu’on idolâtre ou que l’on hait, les puissances contradictoires qu’ils animent sont nécessaires aux masses qui dans les flots de leur misérabilisme condescendants ou de leur ignorance éclairée ne parviennent à saisir les principes premiers qu’ils doivent donc ériger en divinités correctrices des carences de leurs horizons réflexifs.

                                                                                                                      Calx

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